Panel 2

Transformation de l’économie et qualité de l’information financière

  1. Le contexte spécifique

 

Dans l’économie moderne décloisonnée et marquée par la concurrence, l’information joue un rôle primordial. 

En outre, la financiarisation de l’économie via les marchés financiers et les marchés des capitaux dans les pays développés se fonde sur la disponibilité de l’information financière et rend incontournables les acteurs de la production de celle-ci.

En Afrique subsaharienne, le secteur informel demeure une composante essentielle de la plupart des économies, où sa contribution au PIB se situe entre 25 % et 65 % et où il représente entre 30% et 90 % de l’emploi non agricole. 

De nombreuses études ont identifié comme facteur clé de succès de la transformation des économies la qualité de l’information financière. Le professionnel comptable est perçu comme le garant de cette qualité. 

C’est pourquoi le Congrès envisage de déterminer les éléments de corrélation entre la qualité de l’information financière et la transformation des économies, en général et africaines en particulier.

 

  1. Les attentes spécifiques

 

Transformer l’économie consiste à mettre en œuvre tous mécanismes politiques, sociaux et économiques afin de promouvoir dans un espace donné une économie qui assure le développement des entreprises et le bien-être de la population.

De façon spécifique, la transformation de l’économie de l’Afrique subsaharienne ne peut se limiter à la seule formalisation du secteur informel. L’Afrique est aujourd’hui un réservoir de matières premières qui servent à alimenter les industries des états d’Europe, d’Amérique et d’Asie.

Selon l’Organisation des Nations Unies, la population africaine passera de 1,15 milliards d’habitants en 2022 à 2,09 milliards en 2050. Si une révolution de l’économie africaine pour aller au-delà de la production des matières premières en s’engageant dans des process de transformation industrielle ou artisanale, cette forte population sera vouée au chômage.

Pour ce faire, les pays subsahariens doivent s’organiser pour promouvoir le développement d’entreprises de toutes les tailles (grandes entreprises nationales et multinationales, moyennes, petites et très petites entreprises) afin que celles-ci assurent l’ensemble des activités de production, de distribution et de services. 

Pour constituer, faire fonctionner et développer les entités destinées à porter ces projets d’entreprises, il importe que les Etats renforcent le processus d’élaboration, de contrôle et de diffusion de l’information financière. 

A travers ce sous thème, il conviendra  de : 

  • présenter le contexte économique et social des Etats ainsi que les enjeux auxquels ils doivent faire face ;
  • définir la notion de transformation de l’économie ;
  • définir le lien de causalité entre la production de l’information financière et la transformation de l’économie ; 
  • définir la typologie des informations concernées ;
  • définir les modalités de production, de contrôle et de publication de ces informations ; 
  • définir le rôle de la profession comptable indépendante dans ce processus.

 

  1. Les résultats attendus

 

Au terme de la présentation de ce sous thème, les panélistes doivent :

  • instruire la profession sur le contexte des pays africains ;
  • donner leur conception de la transformation des économies et les paramètres clés de cette transformation ;
  • identifier les éléments de corrélation entre la transformation des économies africaines et la qualité de l’information financière ;
  • donner la typologie des informations financières et leur impact sur les activités des entreprises ;
  • définir le rôle de la profession comptable indépendante dans la conception des informations à produire, leur élaboration et leur contrôle.

 

  1. Profil des intervenants

 

-    Un intervenant économiste axé sur le développement et les prévisions. Il doit être bon connaisseur de l’Afrique

Parler de la transformation de l’économie africaine suppose une bonne connaissance de cette économie, de sa place actuelle dans le monde et de son évolution possible. Il mettra en exergue les paramètres clés, les modalités ainsi que les acteurs susceptibles de porter cette transformation. Du point de vue macroéconomique, il nous situera sur le type et la qualité de l’information financière à mobiliser pour atteindre les objectifs de développement.

-   Un intervenant, utilisateur de l’information financière sur les marchés financiers et des capitaux

Il peut s’agir d’un expert financier provenant d’une institution boursière utilisatrice de l’information financière tant sur le marché primaire que secondaire. Dans sa position, il saura nous instruire sur l’intérêt de l’information financière de qualité dans l’investissement sur les marchés de capitaux.

Il peut également s’agir d’un expert provenant d’un fonds d’investissement ou de capital risque. Lui aussi a pour matière première, l’information financière qui le guide toutes ses décisions d’investissements.

-   Un spécialise en micro ou mésofinance

Ce spécialiste adresse les questions de financement des Petites et Moyennes Entreprises. Les acteurs de la Micro ou la mésofinance, par leur proximité avec les PME, peuvent influer sur leur structuration autant que sur leur financement.

Il nous renseignera sur leurs besoins en informations financières et leurs attentes vis-à-vis des personnes productrices et vérificatrices de ces informations.

-   Un professionnel comptable

Ce professionnel comptable, doit disposer d’une longue expérience tant dans l’accompagnement des entreprises que dans le contrôle de leurs comptes.

Il instruira l’auditoire sur sa pratique de l’établissement et du contrôle de l’information financière. Il formulera aussi ses attentes vis-à-vis de ses clients, et de l’Etat pour un meilleur développement de l’écosystème de la PME.

 

Enfin ce professionnel comptable devra avoir exercé dans les organisations d’éditions de normes comptables ou de régulation des pratiques comptables. Cette compétence lui permettra de nous éclairer sur le processus de normalisation et l’adaptation des normes aux exigences d’information de l’environnement économique